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Le concert à Bruxelles
--> Un grand Nick Cave à Forest National ce mercredi
Contrairement aux échos de Paris (les "problèmes de micro" du 15 novembre), ceux de Bruxelles sont excellents. Il est vrai que la prestation de Nick Cave était tout simplement remarquable: à la première partie entièrement consacrée au double album (un choix de 12 morceaux) a succédé une seconde partie - culminante et enflammée - dédiée aux standards (Deanna, Red Right Hand, The Mercy Seat, Do you love me...)
Ci-dessous le compte-rendu publié dans La Libre Belgique ce matin :

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AMBIANCE
La sublime voix du fond de Cave
(Guy Duplat)
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Huit mille personnes à Forest National pour écouter Mr Nick Cave.
Un concert magique pour un public de fans acquis d'avance.
Tout était réservé depuis longtemps, pas une place de libre pour écouter Nick Cave mercredi soir à Forest National. Un public de fans, amoureux de la musique crépusculaire du rocker australien depuis belle lurette et venu écouter religieusement un concert de grand professionnel. Des spectateurs en grande majorité flamands, plus proches des quadras que des teenagers, souvent intellos, de noir habillés, avec petites lunettes, mais aussi sans doute, à l'image de Nick Cave, d'anciens grunge- punk, devenus bien rangés. Pas d'hystérie dans un tel concert à la sobriété exemplaire, mais une écoute attentive d'une musique subtile, accompagnée d'une présence en scène époustouflante et d'une voix! Ah! la voix de Nick Cave, comme surgie des tréfonds des enfers, noire comme du Leonard Cohen, mais bien plus frappante.
Les excellents Mercury Rev avec une musique agréable, presque Beatles époque psychédélique, avaient préparé la venue du grand Nick. Celui-ci apparaît, grand échalas, avec une démarche digne de «L'Etrange Noël de Mr Jack», le film de Tim Burton. Malgré ses 47 ans, il garde le look tribal qu'il arborait dans le film «Les Ailes du désir» de Wim Wenders, quand il chantait dans un bar de Berlin Ouest. Nick Cave, on le sait, a continué à accompagner le cinéaste jusqu'à apparaître dernièrement dans «The Soul of a man».
Nick Cave bondit, se déhanche sexy, habillé d'un costard noir de croque-mort. Il passe du piano à l'avant-scène, sans fioritures, alternant rock dur comme à ses débuts et ballades très blues. Il joue surtout les morceaux de son dernier opus «Abattoir blues/ The Lyre of Orpheus», sa tournée étant d'ailleurs labellisée «Abattoir blues». «L'ex-punk reconverti en crooner gothique aurait-il retrouvé la paix? Il ne faudrait pas pousser, écrivait Laurent Hoebrechts. Les histoires tirées du cerveau de l'Australien restent toujours hantées de sombres desseins». Cave confirme sur scène. Les rocks restent puissants. Les «Bad Seeds» l'accompagnent très bien avec un violoniste fou qui fait passer de mauvaises 4 minutes 30 à son instrument. Mais le grand Cave devenu aujourd'hui sage père de famille à Londres, mélange à cette violence des morceaux doux, voire religieux: «Pray for the kids, pray for the wife», chante-t-il. Il s'est adjoint un choeur de chanteuses gospel qui l'accompagnent et adoucissent la noirceur de sa voix. Dans ses anciens morceaux, il reprend un «God is in the house» fabuleux, qu'il chante un moment a cappella dans le silence des 8000 spectateurs. Quel pro! "
Ecrit par jeffm, le Vendredi 26 Novembre 2004, 19:02 dans la rubrique "2. Nick Cave News".

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